Dans le cadre d’une coopération scientifique prometteuse, un centre d’information et des laboratoires virtuels ont été inaugurés dans le siège de l’Agence arabe de l’énergie atomique à Tunis. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du renforcement du secteur de la recherche nucléaire pour les étudiants et les chercheurs arabes.
Un partenariat scientifique prometteur
Encore une nouvelle réalisation qui vient de s’ajouter à la liste des accords concrétisés. Il s’agit cette fois-ci d’un accord entre l’Agence arabe de l’énergie atomique basée à Tunis et l’Institut unifié de recherches nucléaire de Russie. Les fruits de cet accord se matérialisent sous la forme d’un centre d’information et des laboratoires virtuels mis à la disposition des chercheurs, des scientifiques et des étudiants arabes.
Cette collaboration avec la Russie, reconnue pour son expertise en matière nucléaire, représente indéniablement une avancée majeure pour les pays arabes, en particulier la Tunisie, dans le domaine de la recherche nucléaire. Les acteurs impliqués dans ce partenariat auront l’occasion d’accroître leurs connaissances en bénéficiant de l’expérience des chercheurs de l’institut russe.
L’agence a déjà déclaré avoir reçu des dizaines de candidatures pour les cinq bourses offertes aux chercheurs arabes. Néanmoins, aucune candidature tunisienne n’a été enregistrée, ce qui met en évidence les difficultés auxquels ce secteur crucial mais négligé en Tunisie, est confronté.
Le désintérêt des autorités tunisiennes pour la question nucléaire reste un mystère
La publication, datant de 2012 et republiée en avril 2023 par Mme. Nabila Torki Hamza, met en lumière les aspects méconnus de ce dossier nucléaire. Mme. Torki Hamza, fille du célèbre physicien nucléaire tunisien Béchir Turki, ancien président de l’AIEA (Agence Internationale de l’Énergie Atomique) et fondateur du Centre des Recherches Nucléaires de Tunis-Carthage, révèle des éléments clés.
Dans les années 60, ce centre de recherches a été à l’origine de nombreuses études et de nombreuses réalisations pour la Tunisie. Ses ingénieurs et ses chercheurs ont déployé des efforts héroïques pour l’extraction de l’Uranium et ont réussi à multiplier les réserves de phosphates, qui ont atteint les 3 milliards de tonnes à l’époque. Malheureusement, le désintérêt des autorités et la destruction de tous les documents du Centre en 1969 ont mis un terme à ce projet novateur et ambitieux.
Depuis lors, aucune tentative n’a été faite pour raviver le secteur nucléaire en Tunisie. Mais, l’espoir demeure ancré dans cette nouvelle opportunité.