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Sur les traces de Hatem Belhaj, le scénariste tunisien à l’empreinte indélébile

Sur les traces de Hatem Belhaj, le scénariste tunisien à l’empreinte indélébile

Sur les traces de Hatem Belhaj, le scénariste tunisien à l’empreinte indélébile

Hatem Belhaj est un scénariste et producteur tunisien connu principalement pour le grand succès qu’a rencontré son sitcom, « Choufli Hal ». Journaliste-chroniqueur, caricaturiste, scénariste-réalisateur, producteur et professeur, cet homme polyvalent possède le talent de faire rire petits et grands depuis de nombreuses années déjà…

Portrait du réalisateur aux multiples facettes

Hatem Belhaj, le célèbre scénariste et réalisateur originaire de Ras Jebal, est né en 1967 à Menzel Bourguiba (Bizerte). Après avoir obtenu son baccalauréat scientifique au lycée secondaire de Menzel Bourguiba, il a rejoint l’académie militaire et y a étudié la médecine pendant deux ans, avant de finalement se réorienter en journalisme à l’Institut de Presse et des Sciences de l’information de Tunis. Belhaj a entamé sa carrière à Paris, chez Canal Plus, mais a rapidement ressenti l’envie de rentrer en Tunisie afin d’y produire des œuvres avec cette touche tunisienne qu’il apprécie tant.

Le style d’écriture unique de Hatem Belhaj est très connu, notamment pour sa page de critique dans le magazine « Le Temps », ainsi que pour « El Kalebes », qu’il a réalisé avec Tahar Fazaa et Mohamed Gualbi en 1999. Cette série critique la colonisation française, mais se fait censurer après quelques épisodes seulement.

Hatem Belhaj a commencé sa carrière en Tunisie en écrivant pour Tunis-Hebdo, La Presse, Le Temps, Al Sabah et « Sada El Mahakem » (les actualités des tribunaux) tout en étudiant à l’IPSI puisqu’il était très doué en journalisme et rédaction. Cependant, sa passion pour l’écriture de scénarios l’a rapidement conduit à se concentrer sur l’écriture de scripts pour la télévision, attirant l’attention de l’industrie sur ses projets novateurs.

Ses débuts à la télévision tunisienne remontent à son travail avec Hatem Ben Amara. Il s’est en effet mis à écrire des sketchs et à produire les « mounawaat », avant de se lancer dans la préparation de l’émission « Sahrat al sabt » du samedi soir.

Ses premiers pas dans le monde de l’audiovisuel ont rapidement été suivis par beaucoup d’autres puisqu’il a travaillé sur plusieurs spots publicitaires pour des produits alimentaires et des caricatures. C’est d’ailleurs de là qu’est née l’idée de « And Azaiez », le sitcom filmé dans une supérette qui rassemblait ces produits alimentaires, diffusé en 2003.

Une belle carrière… bien après Choufli Hal !

« Choufli Hal », diffusé pour la première fois en 2005, est le sitcom qui a donné un coup d’éclat à la carrière déjà bien lancée de Hatem Belhaj. La série que tout le monde connaît suit les aventures et le quotidien d’une famille tunisienne typique avec une pointe d’humour que l’on retrouve dans les personnages du sitcom. La série a compté cinq saisons diffusées jusqu’en 2009, et a connu un immense succès en Tunisie ainsi que dans les pays arabophones.

Les projets de Hatem Belhaj ont été largement salués pour leur humour, leur authenticité, leur critique sociale et leur représentation réaliste de la vie quotidienne en Tunisie. Il a réussi à créer des histoires captivantes avec des personnages attachants qui ont su toucher le coeur du public tunisien. Au jour d’aujourd’hui, ce chef-d’œuvre continue d’être rediffusé et les nouvelles générations en suivent les épisodes assidûment . Il est même arrivé que certains fans de « Choufli Hal » dorment avec leurs DVD, c’est dire à quel point l’engouement est grand.

Au-delà de personnages sympathiques très vite devenus des emblèmes de la culture tunisienne, Hatem Belhaj a également contribué à populariser certaines expressions telles que le fameux « Très très bien ! » de Slimen Labiadh ou encore le « cavan » d’Amani.

En 2003, il a aussi écrit « And Azaiez ». Cet autre sitcom en dialecte tunisien qui a connu un franc succès dès sa première diffusion à une époque où médias et réseaux sociaux n’avaient pas le pouvoir qu’ils ont aujourd’hui. C’est d’ailleurs grâce à cette oeuvre-là que le public tunisien a fait la connaissance de Sofien Chaari, dans le rôle de Sadok. Le scénario tourne autour de Azaiez qui possède une supérette, et ses employés. La sitcom explore les différences culturelles et les relations entre les employés et leur patron avec beaucoup d’humour, ce qui a contribué à le rendre populaire auprès du public tunisien.

Hatem Belhaj a travaillé sur d’autres projets, tels que « Loutil » (ou l’hôtel) en 2004. Un autre sitcom décrivant les aventures hilarantes d’un groupe d’employés travaillant dans un hôtel assez particulier. Ce fameux hôtel est géré par « Si Cherif » incarné par Kamel Touati, un homme excentrique et toujours pressé. Son équipe éclectique est composée de personnages hauts en couleur comme “Stoukou” joué par “Sofien Chaari.

Les situations comiques s’enchaînent au sein de l’hôtel “Loutil”, des quiproquos loufoques avec les clients aux péripéties rocambolesques du personnel. Entre les tentatives de sabotage d’un hôtel, les invités farfelus et les romances compliquées, chaque épisode apporte son lot de rebondissements comiques et de situations absurdes.

« Choufli Hal » de 2005 à 2009 et « Choufli Hal le réveillon » en 2008 avec Slah Eddine Essid, ainsi que « Ken ya makenech » co-écrit avec Aziz Jebali. C’est l’histoire d’enfants assis autour du feu, écoutant leur grand-père leur raconter l’histoire palpitante de KEN YA MA KENCH. « Lorsque le roi Satour est empoisonné, la lutte pour le trône s’embrase. D’un côté, sa femme Soumoum et le perfide ministre Khoffech, de l’autre, Mima la reine mère aidée par Ba9raj, fidèle conseiller du roi, les complots déchirent la cour royale. Borghol, un jeune homme paresseux et rusé, se retrouve malgré lui mêlé à cette affaire royale et sa vie est mise en danger. Accompagné de ses deux amis Na3ne3 et Mehress, Borghol s’enfuit de village en village ».

Ken ya ma kench relate leur incroyable voyage à travers le royaume, à la découverte de personnages étonnants peuplant des contrées improbables.

Ce Ramadan 2023, Hatem Belhaj est une fois de plus présent dans les médias. Il anime son sketch « Kloub haws » sur Diwan FM et est chroniqueur dans l’émission Raf-mag sur Elhiwar Ettounsi.

Scénariste (et non créateur de contenu) sur El Watania 1 et 2

La carrière de Hatem Belhaj n’est plus à faire et ne s’arrête clairement pas à “Choufli Hal”, tout comme elle n’a pas attendu le célèbre sitcom pour décoller.

Malgré sa popularité et la reconnaissance de son talent d’écriture par la profession, Hatem Belhaj fait face à un défi important. En effet, bien que ses travaux soient constamment rediffusés à la télévision tunisienne, il semblerait que ses nouvelles productions ne soient plus achetées par la El Watania 1 et 2.

Il est aussi important de noter que la carrière de Hatem Belhaj a été marquée par de nombreux succès et réalisations. Son travail a apporté un souffle nouveau à la télévision, à la radio, au cinéma et à la presse écrite en Tunisie.

Courage, persévérance et détermination pour notre réalisateur made in Tunisia !

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Maryem Ben Taoues

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