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Participation citoyenne à la vie politique : une véritable nécessité 

Participation citoyenne à la vie politique : une véritable nécessité 

Participation citoyenne à la vie politique : une véritable nécessité 

La démocratie est désignée comme un régime politique dans lequel personne ne peut s’approprier le pouvoir et dans lequel les titulaires sont désignés par le peuple qui vote et élit par voie d’élections périodiques et régulières.

De ce fait, la démocratie s’efforce de faire prévaloir la volonté des plus nombreux. 

La Tunisie a un lien étroit avec « la démocratie » puisqu’à la suite de la “Révolution du Jasmin” de 2011, elle devient le premier pays arabe à adopter un régime démocratique. 

On ne cessait de dire que : “Les citoyens Tunisiens ont soif de Démocratie” alors qu’en est-il de leur participation à cette démocratie instaurée ? 

  1. Participation aux élections en 2011 : le taux de participation aux premières élections libres en Tunisie a été de 54,1%, a indiqué la commission électorale (ISIE)
  2. Participation aux élections en 2014 : le taux de participation atteint 62,9 % au premier tour et 60,1 % au second.
  3. Législatives 2019 : le taux de participation en Tunisie a été de 41,3% et de 16,4% à l’étranger.
  4. Consultation Numérique : la consultation nationale a comporté six axes : la politique et les élections, l’économie, le développement et la transition numérique, le social, la santé et l’éducation et la culture. On retrouve uniquement 500 000 participants à cette consultation. 

A quoi est dûe cette faible participation des tunisiens aux grands événements politiques ? 

Sommes-nous face à une nonchalance, à une incompréhension ou au désarroi du citoyen tunisien ?   

En abordant les questions politiques en Tunisie, on entend très souvent des réponses similaires aux suivantes : “ils sont tous pareils”, “Ils ne font que se disputer” ou encore “on n’y comprend rien” . 

Les cours de sciences-politiques pourraient ici nous éclairer sur le sujet en nous expliquant que le problème est peut-être dû au fait que le cercle politique n’est réservé qu’aux initiés; c’est-à-dire aux professionnels de la politique. En effet, il existe de nos jours plusieurs barrières qui empêchent le citoyen de participer à la vie politique ou du moins, de la comprendre. On retrouve par exemple, la barrière du langage politique compliqué ou encore la difficulté d’accès aux partis politiques. 

Cela a un impact invraisemblable : seuls les puissants hommes politiques dominent la vie politique à laquelle les citoyens sont indifférents et méfiants. 

Cette question de professionnels de la politique explique plusieurs problèmes politiques notamment dans les pays occidentaux. 

Mais, pour notre pays plus spécifiquement et avec le contexte politique assez particulier auquel il a fait face, il semblerait plutôt que d’autres types de barrières empêchant le citoyen de rejoindre la vie politique, se soient progressivement développées.  

En effet, les citoyens tunisiens semblent avoir perdu confiance en tous les politiciens et en la politique d’une manière générale. La politique est aujourd’hui méprisée par la plupart des jeunes et est forcément attachée à la négativité. 

Mais, jusqu’à quand ? Quand est-ce-que nous allons nous rendre compte que qu’on le veuille ou pas, c’est la politique qui définit l’orientation économique, sociale… de notre pays ?  

Et si les citoyens étaient plus investis dans cette vie politique ? 

La démocratie participative consiste à impliquer le citoyen à la prise de décisions à travers les associations, les syndicats, les médias… 

Cette démocratie ne remplace pas la démocratie représentative (qui est l’une des formes de la démocratie dans laquelle les citoyens expriment leur volonté par l’intermédiaire de représentants élus), elle s’y greffe tout simplement. 

La participation citoyenne est un instrument de justice sociale, une arme de contestation, un moyen de contrôle de l’action publique et un véritable élément de transformation politique. 

Le vote représente la forme la plus importante de cette participation citoyenne où on peut y définir le citoyen “modèle” comme le citoyen qui participe à la vie politique lors des moments les plus opportuns :  lors des élections ou des grandes réformes. Or pour que cette participation soit efficiente, il faut que le citoyen ait un minimum de connaissances sur les mécanismes de la vie politique. 

Il est incontestable que la Tunisie fait partie des démocraties contemporaines fortement touchées par une indifférence citoyenne. Néanmoins, plusieurs solutions sont envisageables par différentes parties prenantes. 

Implication des citoyens à la vie politique 

-Programme Scolaire : la matière “éducation civique” est enseignée aux tunisiens dès leur jeune âge. Pourtant, les informations ne semblent pas vraiment bien assimilées. Devrions-nous remettre en question l’aspect qualitatif du programme ? La façon avec laquelle cette matière est enseignée ? 

Il serait également essentiel de considérer le fait que le jeune tunisien pourrait bien être nonchalant face à cette discipline à laquelle il n’accorde pas beaucoup d’importance contrairement à d’autres matières comme les mathématiques ou les sciences-physiques. 

-Le gouvernement : il a un rôle fondamental dans l’encadrement des citoyens surtout avant de grandes réformes politiques. 

-Les médias et les réseaux sociaux : une grande mobilisation doit avoir lieu. Le rôle des médias est d’une grande importance. Une stratégie de communication peut par exemple permettre une compréhension des questions politiques actuelles et des nouveaux projets politiques.   

-Le citoyen doit y mettre du sien : chacun d’entre nous doit essayer d’enrichir sa culture politique en écoutant des émissions politiques nationales et internationales, réaliser des recherches, lire les rubriques politiques ou tout simplement discuter des questions politiques avec son entourage. 

D’ailleurs, les médias, la télévision ou la presse ne peuvent pas durablement politiser les citoyens et ne vont de toutes les façons que politiser ceux qui sont relativement déjà politisés. 

On peut commencer par des notions de base comme par exemple : la différence entre régime parlementaire et présidentiel ou encore la différence entre scrutin uninominal et scrutin de liste. 

Depuis la révolution, le citoyen tunisien possède une arme puissante qu’il devrait en faire bon usage : la liberté d’expression sous ses multiples formes. 

Nous, citoyens Tunisiens, fournissons donc plus d’efforts pour développer une compétence politique qui nous permettra d’élire des gouvernants qui nous représentent vraiment. 

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Kenza Feki

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