Tout le monde rêve d’une échappatoire, un endroit où s’évader, se reposer et rêver.
Quoi de mieux que de feuilleter les pages d’un livre qui nous transporte vers un nouveau monde inconnu ?
Être ivre de livre, à la fois refuge et évasion, la lecture est une drogue faste qui enrichit.
Une addiction silencieuse qui rend accro les passionnés, car lire est une expérience incroyable qui nous embarque dans un voyage hors du commun.
Dans quel milieu trouve-t-on ces passionnés ?
Nombreuses sont les personnes qui chassent l’ennui à travers la lecture, notamment les prisons qui regorgent de problèmes anxiogènes et de désespoir.
Heureusement que les livres sont synonymes d’espoir, car lire permet aux prisonniers de supporter leur quotidien, digérer leur vécu, vivre des expériences, voire donner un sens à leur vie. Grâce à ça, ces derniers seront dotés d’une richesse intérieure et d’une empathie plus forte envers autrui ce qui leur permettra aussi de supporter la vie en Prison.
Vivre plusieurs vies en même temps permettra à cet être humain de rêver, se perdre dans ses pensées et s’y retrouver. Un don de livres permettra donc à ces détenus de développer leur faculté littéraire, un soutien qui a pour but d’améliorer leur niveau d’expression écrite ou orale.
Les JCC étaient aussi présents dans les prisons. Plus d’information ici.
Qui est l’héroïne de cette allégorie, Lina Ben Mheni ?
Lina Ben Mheni de son surnom « voix de la révolte tunisienne », une manifestante contre le pouvoir et la discrimination, militante dès son plus jeune âge, elle n’a jamais hésité à défendre la liberté, la démocratie et les droits de l’homme avant et après la révolution. Une jeune Femme investie dans l’association «Be tounsi» et impliquée dans les campagnes “Manich Msamah” et “Hasebhom”.
Décédée à l’âge de 36 ans suite à une maladie, cette dernière s’est battue contre les préjugés jusqu’à son dernier souffle et c’est à travers une lutte sans merci qu’elle a assuré la longévité d’une société juste.
N’ayant pas froid aux yeux, elle a toujours incité le peuple à parler. Cette voix révolutionnaire n’a jamais cessé de défendre ses principes et ses valeurs et grâce à ses exploits, les bibliothèques pénitentiaires ont vu le jour.
C’est lors d’une visite effectuée à la prison de la Mornaguia qu’elle avait remarqué l’insuffisance, voire l’absence d’ouvrages dans la bibliothèque de la prison, elle a donc décidé de lancer toute une campagne afin de collecter des livres pour les prisons tunisiennes. L’activiste Lina Ben Mhenni est parvenue à rassembler plus de 45 mille livres au profit des détenus dans toutes les prisons en Tunisie.« Cette initiative a suscité l’engouement des prisonniers pour la lecture » a-t-elle dit, et pour maintenir la continuité de cette dernière, ses amis et sa famille ont pris le relais afin de préserver l’image et l’empreinte de Lina, une bataille qui lui tenait trop à cœur.