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Les jeux vidéo : quand le divertissement tourne au cauchemar

Les jeux vidéo : quand le divertissement tourne au cauchemar

Les jeux vidéo : quand le divertissement tourne au cauchemar

De nos jours, les jeux vidéo occupent une place prépondérante, en particulier parmi les adolescents et les jeunes. Leur influence indéniable offre de nombreux avantages, mais il ne faut pas ignorer les inconvénients qui soulèvent des préoccupations persistantes. Malheureusement, dans le tourbillon des tendances de TikTok et d’Instagram, une nouvelle catégorie de jeux morbides émerge, ajoutant une dimension inquiétante à cette réalité. Nous assistons ainsi à des cas où certains jeux vidéo peuvent avoir un impact délétère sur la santé mentale des jeunes, allant jusqu’à les pousser à envisager le pire.

Les jeux vidéos, une “addictbase” toujours en hausse

Un regard statistique

Actuellement, le nombre de “gamers” dans le monde atteint déjà 3,09 milliards, et ce chiffre devrait même atteindre 3,32 milliards d’ici 2024. Ces statistiques témoignent de l’ampleur grandissante de l’industrie du jeu vidéo. De fait, il est intéressant de constater que 55% des hommes sont des fervents adeptes de cette forme de divertissement, soulignant ainsi l’importance des chiffres enregistrés par cette industrie contemporaine.

Source: explodingtopics.com

En prenant l’exemple de la France, on constate que le pays compte 37,4 millions de joueurs, selon les statistiques du Syndicat des Éditeurs de Logiciels de Loisirs (SELL). Parmi eux, 88% sont des adultes âgés de 18 ans et plus, tandis que 12% (soit 4,6 millions) sont des enfants âgés de 10 à 17 ans.

À l’échelle mondiale, l’Asie se positionne en tête avec le plus grand nombre de joueurs, atteignant 1,48 milliard. L’Europe occupe la deuxième place avec 715 millions, tandis que la région de l’Amérique latine compte 420 millions de gamers.

Une perspective positive existe !

Malgré la réputation négative qui leur est souvent associée, les jeux vidéo englobent de nombreux aspects bénéfiques.

En effet, ils contribuent au développement cognitif en stimulant le cerveau et en mettant en pratique plusieurs compétences telles que la prise de décisions, la planification stratégique et la résolution de problèmes, compétences hautement valorisées dans les profils recherchés de nos jours. Certains jeux peuvent même stimuler la mémoire, la concentration et la perception visuelle.

De plus, les jeux vidéo offrent un terrain propice à la créativité en favorisant l’imagination des joueurs. Certains jeux encouragent la création de niveaux personnalisés, offrant ainsi aux joueurs la possibilité d’exprimer pleinement leur créativité et de partager leurs créations avec d’autres joueurs.

Par ailleurs, les jeux vidéo peuvent constituer un moyen efficace de se détendre et de diminuer le stress quotidien. L’immersion dans un monde virtuel permet aux joueurs de s’échapper temporairement des pressions de la vie réelle. Des études ont montré que certains jeux, notamment les jeux de simulation et les jeux de rôle, peuvent être bénéfiques pour réduire l’anxiété.

Un véritable danger virtuel

Il est néanmoins indéniable qu’il existe des inconvénients. Dans ce contexte, il convient de mentionner qu’une dépendance se développe particulièrement chez les enfants et les adolescents, les poussant à éviter toute communication sociale pour se plonger constamment dans leur monde virtuel parallèle. Bien qu’une évasion occasionnelle puisse être bénéfique, le recours excessif aux jeux vidéo comme échappatoire peut entraîner une négligence des responsabilités, une diminution de la motivation et une déconnexion de la réalité.

De plus, les jeux vidéo engendrent plusieurs problèmes tant sur le plan de la santé physique que mentale. Passer de longues périodes assis devant un écran peut avoir un impact négatif sur la santé physique, entraînant une mauvaise posture, une inactivité prolongée et des problèmes de dos, entre autres. Par ailleurs, certains jeux vidéo violents ou stressants peuvent avoir des effets néfastes sur la santé mentale des joueurs, tels qu’une augmentation du stress, de l’anxiété ou même le développement de comportements agressifs dans la vie réelle. Certains jeux vont même jusqu’à encourager les joueurs à se suicider, ce qui est extrêmement préjudiciable.

Les jeux vidéo morbides : quand le virtuel menace la vie réelle

Certains jeux vidéo, souvent caractérisés par des contenus violents, des thèmes sombres ou des interactions toxiques en ligne, peuvent avoir un effet négatif sur l’état émotionnel des enfants et des adolescents. Ces jeux peuvent susciter des émotions négatives telles que l’agressivité, la frustration, la colère ou la détresse, qui peuvent s’accumuler et affecter la santé mentale des jeunes joueurs. L’exposition à des environnements virtuels toxiques et à des comportements destructeurs peut pousser certains à envisager le suicide comme une issue.

Dans ce contexte, deux jeux vidéo en particulier, “Blue Whale” et “مريم” (“Mariam”), ont fait les gros titres ces dernières années en raison de leur nature dangereuse et de leur impact néfaste sur la santé mentale des joueurs. Ces jeux ciblent principalement les adolescents vulnérables et les incitent à relever une série de défis dangereux, culminant souvent par l’incitation au suicide.

Par exemple, le jeu “Blue Whale” propose une série de 50 défis assignés aux joueurs sur une période de 50 jours. Les défis deviennent progressivement plus dangereux et violents, et les joueurs sont encouragés à les relever en fournissant des preuves photographiques ou vidéo. Les administrateurs du jeu utilisent des techniques de manipulation psychologique pour gagner la confiance des joueurs, les isoler de leur entourage et les inciter à suivre les défis dans un environnement dangereux et toxique.

Malheureusement, de nombreux joueurs de “Blue Whale” et “مريم” ont été entraînés dans une spirale de destruction et ont subi des conséquences tragiques. Plusieurs cas de suicides ont été directement liés à ces jeux morbides, notamment en Algérie et en Tunisie. Les jeunes qui participent à ces jeux peuvent se retrouver piégés dans un état de détresse psychologique profonde, incapables de trouver de l’aide ou de mettre fin à leur participation au jeu. Récemment, deux enfants tunisiens ont même tenté de s’infliger des blessures à l’aide d’un objet pointu, soulignant ainsi la nécessité de sensibiliser et de prendre des mesures de protection contre ces jeux.

Renforcer la lutte contre les jeux vidéo morbides : une nécessité cruciale

Les familles et les amis se trouvent souvent désemparés face à cette situation, ne comprenant pas les raisons qui poussent leurs proches à relever ces défis mortels.

Dans ce contexte préoccupant, il est primordial que les autorités et les organisations de lutte contre la cybercriminalité intensifient leurs efforts pour promouvoir des mesures de sensibilisation et de protection des jeunes. Les plateformes en ligne doivent également renforcer leurs mesures de modération afin de prévenir les interactions toxiques et de signaler les jeux dangereux.

La régulation des jeux vidéo constitue un autre aspect essentiel pour prévenir les situations où les jeunes sont incités à mettre fin à leur vie. Les développeurs de jeux doivent assumer leurs responsabilités en créant des contenus appropriés pour chaque tranche d’âge.

Finalement, il est primordial de sensibiliser les parents, les enseignants et les professionnels de la santé mentale quant aux influences négatives que certains jeux vidéo peuvent exercer sur les enfants et les adolescents. Une communication ouverte et régulière avec les jeunes s’avère essentielle afin de comprendre leurs expériences et de les aider à naviguer de manière responsable dans le monde des jeux vidéo. Il est impératif d’intégrer dans les programmes scolaires et les discussions familiales des éléments tels que l’éducation sur la santé mentale, l’équilibre entre la vie virtuelle et la vie réelle, ainsi que l’identification des signes précurseurs de détresse émotionnelle.

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Ashref Dkhili

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