En Tunisie, le mois d’août marque le début de la période des soldes d’été qui se poursuivent pendant six semaines.
Cette année, et contrairement aux deux années précédentes durant la crise sanitaire, le secteur du textile et du prêt à porter reprend le rythme de ses activités.
Du côté des prix, et en cette période de rentrée scolaire, les clients et plus particulièrement les parents ne sont pas autant satisfaits. Ils se permettent uniquement les achats essentiels.
Certains jeunes élèves et étudiants affirment que, cette année, les articles ne sont pas très intéressants du point de vue du rapport qualité/prix. D’autres ont même décidé de boycotter les soldes.
Comment alors réussir la rentrée scolaire en tant que « fashionista » ?
La friperie casse les prix
Les fripes et la seconde main ont réussi à gagner des parts très importantes dans le marché de consommation.
Quant aux jeunes, mineurs ou majeurs, l’aspect financier entre clairement en compte. Pour eux, la fripe est un bon plan, car ils ne voient aucun intérêt à payer 40% plus cher un vêtement neuf et de mauvaise qualité.
D’autres, considèrent les fripes comme le « trésor » des grandes marques et accourent vers les friperies dans l’espoir de trouver une pièce unique ou un rare t-shirt de leurs films préférés.
D’après Mr. Sahbi Maalaoui, président de la Chambre nationale des commerçants grossistes de friperie, relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), 94% des tunisiens ont recours à la friperie pour se vêtir.
La Tunisie compte 54 usines de friperie dont 5 totalement exportatrices et 28 ayant fermé, après de lourdes amendes douanières. Le secteur fournit plus de 200 mille emplois directs et indirects.
En Tunisie, plus de 9 millions de tonnes de marchandises sont importées chaque année.
30% d’entre elles sont destinées au marché local, 30% à l’exportation essentiellement vers le marché africain. Le reste finit en chiffons ou est détruit.
La génération d’aujourd’hui est attirée par le marché de la revente, non seulement du côté achat, mais aussi du côté vente.
D’autre part, le marché de la seconde main est très vaste. Il ne se limite pas à quelques boutiques ou stands au souk.
Aujourd’hui, les jeunes sont plus intéressés par la culture de la friperie et la revente de leurs propres vêtements. Ils utilisent les sites internet, les applications et même les comptes Instagram pour faciliter le processus de cette revente et gagner les frais de transport et la sanction obligatoire des taxes. Quand le « small-business » agrandit, l’idée d’acheter pour revendre peut s’imposer.
Pour d’autres, la motivation écologique prend le dessus
Depuis quatre ou cinq ans, une autre catégorie des jeunes s’est emparée de cette question à travers les préoccupations écologiques.
Mais acheter de la seconde main combinée à la fast fashion, est-ce réellement bénéfique pour l’environnement ?