Lecanemab est un traitement mis au point par le laboratoire japonais Eisai et le laboratoire américain Biogen qui est encore à sa phase d’expérimentation. En septembre dernier, les résultats préliminaires d’une étude clinique avancée sur ce même traitement réalisée auprès de 1 795 patients sur une période de 18 mois, étaient dévoilés.
Un traitement prometteur mais pas sans risque…
En septembre 2022, les résultats faisaient déjà état d’un recul significatif observé de l’ordre de 27% du déclin cognitif chez les patients ayant reçu Lecanemab. Les données complètes publiées la semaine dernière mentionnent aussi d’importants effets indésirables non négligeables constatés chez ces mêmes patients (œdème cérébral, hémorragies cérébrales…).
Dans le cadre de cette étude, les performances cognitives et fonctionnelles ont été évaluées sur 6 dimensions : la mémoire, l’orientation, le jugement et la résolution de problèmes, les activités sociales, la maison et les loisirs ainsi que les soins personnels.
Quel est le principe du traitement ?
Le traitement se base sur une constatation faite dans les cerveaux des patients atteints d’Alzheimer : la présence de dépôts amyloïdes.
Lecanemab est donc un anticorps expérimental dirigé contre ces dépôts puisqu’il est capable de se fixer aux formes fibrillaires solubles de la protéine bêta-amyloïde, en cause dans la maladie.
Toutefois, il ne faut pas oublier que la maladie d’Alzheimer est une maladie multi-factorielle et qu’il existe d’autres facteurs en cause dans l’apparition de celle-ci, à l’image de l’accumulation de la protéine tau, également présente dans les cerveaux des patients atteints d’Alzheimer.
En dépit de tout cela, Lecanemab reste une réelle option thérapeutique pour les patients atteints par cette maladie et pour leurs proches.
Rappelons par ailleurs que cette maladie touche plus de 40 millions de personnes dans le monde et que la Tunisie enregistrait quant à elle 60 000 cas de patients atteints d’Alzheimer en 2018.
Reste à savoir si Eisai et Biogen demanderont effectivement une autorisation de mise sur le marché auprès des autorités de santé européenne et des États-Unis prochainement, comme annoncé en fin septembre.