Lundi 26 février 2024, Hajer Gueldich, a présenté son plaidoyer autour des conséquences juridiques des politiques et pratiques de l’entité sioniste dans les territoires palestiniens occupés, à La Haye, aux Pays-Bas, devant la Cour Internationale de Justice (CIJ) au nom de tous les États membres de l’Union.
Hajer Gueldich, une pionnière
Portant le fardeau des aspirations de tous les États membres de l’Union, elle a tracé une épopée pour la justice, un récit captivant qui transcende les frontières et unit les voix du continent africain.
Moussa Faki Mahamat, Président de la Commission de l’Union africaine, a officiellement nommé le mardi 6 février, Hajer Gueldich, en tant que nouvelle Conseillère juridique de l’Union africaine. Sélectionnée parmi les plus grandes personnalités africaines de renom, après un long processus de sélection et 600 candidatures, sa nomination marque l’histoire, faisant d’elle la première Tunisienne à occuper cette position.
Après une décennie en tant que membre éminent de la Commission de droit international de l’Union africaine, elle a accédé à la présidence de cette commission pour un mandat de deux ans. Cette promotion remarquable inscrit son nom dans l’histoire en tant que première femme à occuper cette fonction depuis l’établissement de la Commission en 2009.
Le phénix du droit africain à la CIJ
Du lundi 19 février 2024 au lundi 26 février, 49 États Membres de l’Organisation des Nations Unies et trois organisations internationales ont participé aux audiences de la CIJ.
L’intervention de Hajer Gueldich a ainsi clôturé une semaine de plaidoiries. Elle a présenté les déclarations orales dans la procédure consultative sur les conséquences juridiques des politiques et les pratiques de l’entité sioniste dans le territoire palestinien occupé.
Hajer Gueldich ne se contente pas simplement de représenter l’Union africaine devant la CIJ ; elle incarne la voix et les aspirations de tout un continent en quête de justice et d’équité.
Entre enseignement et plaidoirie, une vie dédiée à la justice
Hajer Gueldich n’est pas seulement une experte en droit international renommée ; elle est également une éducatrice passionnée, ayant consacré plus de deux décennies à enseigner à l’université de Carthage.
Maître de conférences agrégée, en Droit international public à l’Université de Carthage, responsable du Master de recherche en droit et politiques de l’Union africaine à la faculté des sciences juridiques de Tunis, son expérience dans l’enseignement supérieur date de 1999.
En outre, elle a contribué au rayonnement international du continent africain en lançant pour la première fois en Afrique et dans le monde, un Master en Droit et Politiques de l’Union africaine au sein de la faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis (Université de Carthage), ouvrant ainsi de nouvelles voies pour les étudiants passionnés par le droit africain.
Elle est également l’autrice de plusieurs articles publiés en matière de droit international, droit international humanitaire, droit international des droits de l’Homme et science politique et coauteur de certains ouvrages en droit international et droit constitutionnel comparé en Tunisie et à l’étranger.
Hajer Gueldich a également étendu son savoir au-delà des frontières, ayant enseigné en France, en Italie, au Liban, au Cameroun et en Côte d’Ivoire.
Elle est aussi membre de plusieurs associations nationales et internationales dans le domaine du droit international, relations internationales et science politique.
Mais pour Hajer Gueldich, ce n’est pas simplement une bataille juridique. C’est une lutte pour la justice et la dignité humaine. Aux côtés de voix courageuses et déterminées, elle se dresse dans un élan de solidarité, œuvrant pour une résolution juste et durable à ce conflit qui perdure depuis des décennies. Son combat transcende les frontières, de La Haye aux territoires occupés, de l’Afrique à la Palestine, tissant une trame d’espoir et de changement.