Les diplômés dans les domaines des sciences, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STEM) sont très demandés dans le monde entier, mais leur nombre est souvent faible étant donné la difficulté du parcours. La Tunisie est un exemple de réussite dans ce type de formation, ce qui lui a valu de décrocher cette place de choix de deuxième pays au monde à avoir le plus gros pourcentage de diplômés en sciences et en ingénierie.
Un parcours difficile mais l’impossible n’est pas tunisien !
Selon l’Institut de statistique de l’UNESCO, les étudiants du supérieur de Malaisie et de Tunisie sont ceux qui ont le plus de chances d’obtenir un diplôme dans un domaine STEM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques).
En Tunisie par exemple, 37,9 % des diplômés de l’enseignement supérieur ont obtenu un diplôme dans une filière STEM, plaçant le pays au second rang mondial, juste derrière la Malaisie où 43,5 % des étudiants se spécialisent dans les STEM.
Outre la Tunisie, d’autres pays du Maghreb tels que l’Algérie, la Mauritanie et le Maroc ont également une proportion élevée de diplômés en STEM en raison de la prévalence de l’ingénierie informatique dans la région.
En termes absolus, c’est l’Inde qui compte le plus grand nombre d’étudiants en STEM, avec 34 % des étudiants choisissant cette filière. À côté de cela, les autres pays produisant plus de 30 % de diplômés en STEM sont les Émirats arabes unis, l’Allemagne, la Biélorussie et la Corée du Sud. En général, les pays qui ont réussi à produire un nombre plus élevé de diplômés en STEM se trouvent principalement dans le monde arabe, en Europe de l’Est et en Asie de l’Est.
L’Europe de l’Ouest fait en revanche défaut puisque ses étudiants ne semblent pas particulièrement séduits par le domaine des STEM. En effet, seuls 26 % des diplômés britanniques, 25 % des diplômés français et 23 % des diplômés espagnols proviennent de filières STEM. Les pays d’Amérique, tels que les États-Unis et le Brésil ont encore moins de diplômés en STEM, avec des proportions de 19,6 % et 17,5 % respectivement.
Ces chiffres montrent que le manque de diplômés en STEM est un problème auquel de nombreux pays sont confrontés, d’où la nécessité d’y prêter une attention particulière dans les années à venir.
Une éducation tunisienne de qualité et des étudiants brillants en sciences et en ingénierie
Les chiffres témoignent du succès de la Tunisie en matière d’éducation et de formation dans les domaines de pointe tels que l’ingénierie, les technologies de l’information, la biologie, la physique et les mathématiques.
Ce succès s’explique en partie par la présence d’un certain nombre d’institutions d’enseignement supérieur de renommée internationale, notamment l’Université de Tunis El Manar, l’Université de Carthage, l’Université de Sousse, etc.
Aussi, la Tunisie a mis en place des politiques pour encourager la formation en STEM, notamment en offrant des bourses aux étudiants pour les aider à poursuivre leurs études dans ces domaines. Le gouvernement a également collaboré avec des entreprises et des organisations pour fournir des stages et des formations pratiques aux étudiants.
Cependant, malgré ses efforts, la Tunisie a du mal à maintenir la qualité de son enseignement supérieur. Le pays doit en effet continuer à investir dans ces domaines pour rester compétitif sur le marché mondial et s’assurer que les diplômés en STEM disposent des compétences nécessaires pour réussir dans leur carrière.