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La gazelle de Akka, un souffle de liberté sur les scènes des JTC

La gazelle de Akka, un souffle de liberté sur les scènes des JTC

La gazelle de Akka, un souffle de liberté sur les scènes des JTC

Au cœur de la 24e édition des Journées Théâtrales de Carthage, mercredi le 6 décembre 2023, la scène du théâtre des régions au sein de la Cité de la Culture s’est animée avec une performance fascinante lors d’un monologue présenté par la grandiose actrice palestinienne et secrétaire journalistique personnelle de l’ancien président palestinien Yasser Arafet, Raeda Taha.

Raeda Taha : une voix forte et vibrante pour la cause palestinienne.

Lors de son spectacle intitulé : «La gazelle de Akka », l’artiste a captivé les spectateurs par sa force émotionnelle et sa vision puissante du monde ainsi que le jeu de sa voix et son corps, Raeda a magistralement déroulé les chapitres de la vie de Ghassan Kanafani.

Un récit poignant mettant en exergue le parcours d’un jeune homme dont l’existence a été marquée par des déplacements forcés, une résistance acharnée et un engagement inébranlable en faveur de la justice et résonnant avec les différents échos des années 1930 jusqu’à 1972. 

Son spectacle a donné vie à l’héritage de Kanafani et a convié le public à une réflexion puissante sur la résilience et le pouvoir de l’esprit humain. 

Raeda Taher s’est confiée au micro de Yaluna :

JTC Raeda Taher

À la suite de ce mémorable spectacle, nous avons eu l’honneur de rencontrer la majestueuse Raeda Taher qui s’est confiée exclusivement à notre micro : 

« Bienvenue chère Raeda en Tunisie, à quel point est-il important pour vous d’être parmi nous aujourd’hui, notamment en ces temps cruciaux !? »

« Merci beaucoup ! être présente sur les scènes arabes honnêtes comme les Journées Théâtrales de Carthage me tient particulièrement à cœur. J’ai vécu en Tunisie pendant huit années, où j’ai été secrétaire journalistique de Yasser Arafat. La Tunisie et sa scène culturelle me sont donc chères. Dans ce monde obscur, il est essentiel de trouver un espace d’expression ouvert. La Tunisie a toujours été un modèle en la matière, soutenant sans relâche la cause palestinienne. »

« Pourriez-vous nous éclairer sur les raisons qui vous ont poussé à choisir de réciter l’histoire de Ghassen Kanafani en particulier ? »

« Mon admiration pour le roman palestinien est bien connue. À l’occasion du cinquantième anniversaire de la mort de Ghassan Kanafani, je souhaitais lui rendre hommage. Il est un acteur clé de l’histoire récurrente de la Palestine et le fondateur de la littérature de résistance. C’est pourquoi j’ai choisi de lui dédier cette pièce. En fait, j’ai commencé à travailler dessus bien avant les atrocités qui se déroulent actuellement en Palestine. »

« Quel est le fondement du parti pris d’un décor épuré et d’une attention portée aux éclairages et aux sonorités ? »

« Je conçois l’histoire comme l’élément essentiel d’une œuvre. Elle se suffit à elle-même et c’est sur elle que doit se porter l’attention. C’est pourquoi j’ai opté pour un décor épuré et minimaliste pour ma pièce “36 Abbas St Haifa”. Je ne pense pas que cela nuise à la force ou à l’importance de l’œuvre, car l’histoire en est le véritable moteur. »

« L’exercice de l’art est-il un véritable défi pour les artistes palestiniens ? »

« Mon message est simple et sincère. Je ne joue pas de faux-semblants. Je choisis simplement un sujet et je m’y consacre pendant près d’un an, entre recherches, rencontres et vérifications. Je veux que mes travaux sur la Palestine soient à la hauteur de l’image de la Palestine. Tout le reste n’est que superflu. Mon travail se diffuse de lui-même, car il reflète la réalité, et la réalité est parfois plus surprenante que la fiction ! »

« Quel message souhaitez-vous transmettre aux jeunes arabes, en particulier aux jeunes Tunisiens ? »

« Celui qui n’a pas de passé n’a pas d’avenir. Les jeunes arabes et tunisiens doivent être fiers de leur identité, de leur origine arabe et de leur histoire. Il y a des tentatives d’effacer et d’éradiquer les origines et l’histoire arabes et de faire du jeune arabe un être impuissant, insignifiant, sans espoir, pauvre et ignorant.

C’est pourquoi je dis toujours aux jeunes que vous êtes l’avenir dont nous rêvons si vous comprenez vraiment vos causes, y compris la cause palestinienne, la plus importante de toutes. Elle a révélé ce qui était caché et a enseigné au monde de grandes leçons. Elle nous a montré plus clairement qu’il n’est pas vrai que nous n’avons pas de démocratie, de liberté et d’égalité dans le monde. Mais il a toujours été faux de prétendre que l’Europe et l’Amérique possédaient ces valeurs que nous n’avions pas. C’est la leçon la plus importante que nous ayons apprise. Je vous remercie ! »

Ce voyage offert par le biais des œuvres comme celle de « La gazelle de Akka » de Raeda Taha, nous incite à nous souvenir de ce combat et nous inspire la force de continuer la lutte pour un monde plus juste.

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Eslem Sebri

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