Comme chaque année, cette période ramadanesque est marquée par une controverse à son apogée, que ce soit par les idéologies ou par les différents conflits d’opinion, essentiellement flambés par les fameux feuilletons ramadanesques, les uns plus controversés que les autres.
Suite à des scènes qui illustrent des positions inédites dans la société et assez tabous dans cette dernière, une flamme de controverses se déclenche dans les cafés et sur les réseaux sociaux où chaque partie prend défense féroce de son point de vue d’une manière parfois dépassant les limites du respect.
Le respect de l’opinion d’autrui, un atout pour le développement
Ces opinions aussi divergentes que débattues résultent souvent de débats pouvant être très fructueux et informatifs, mais de temps en temps stériles.
Les sujets des feuilletons, peut être inédits dans notre quotidien, sont une source de conflits entre les différentes positions que prennent les spectateurs.
En effet, dans ces quelques jours de Ramadan, plus qu’un débat a été émis dans nos domaines physiques et virtuels. Une chose est sûre : une tolérance supplémentaire s’impose dans la société afin de pouvoir échanger plus d’opinions d’une façon plus pacifique et de partager sa connaissance avec autrui qui illuminera certainement une partie de notre esprit, quelle que soit la différence qui nous sépare.
Sans la tolérance, la paix n’est pas envisageable. “La tolérance est l’harmonie de différence”.
Un pays de différences dès le début
De son histoire, que ce soit point de vue ethnique, culturelle ou même religieuse, notre pays est un pays de différence. Il a survécu au fil du temps malgré toutes les divergences.
Il est important de garder cette coutume de tolérance et la renforcer, car la différence d’opinions est une richesse inatteignable. En outre, le développement des pays est étroitement lié à la tolérance qui s’y trouve.
La liberté dans l’art : un droit
Un autre point paraît intéressant pour une discussion post rupture de jeûne.
En raison de quelques scènes problématiques et osées selon certains, plusieurs proclament même un boycott de la télévision. Est-ce qu’un encadrement plus sévère vis-à-vis de la télévision et du 7ᵉ art s’impose ?
Les opposants à cette liberté (exagérée selon eux) appellent à une censure. Ceci dit, les séries télévisées ne sont pas essentiellement un tableau illustrant notre réalité image par image. Il est nécessaire que nous nous rappelions que ce n’est qu’une fiction, une fantaisie de l’Homme, qui a pour but de divertir, de nous faire réfléchir à travers des messages ou parfois même de faire passer le temps.
En plus, la censure déforme la vision de l’artiste et rend l’art comme une pâte à modeler que n’importe qui peut manipuler à sa façon, ce qui tue le but même des œuvres.
Que ce soit à cause des feuilletons, du fait de manger les “Brick” à la verticale ou à l’horizontale ou même des convictions religieuses, Ramadan, en plus d’être un mois de spiritualité, est un mois de discussions, tantôt aiguës tantôt fructueuses. Ces discussions ne sont qu’une porte vers l’abondance, une prospérité qui ne peut que nous mener vers l’avant avec une seule condition, celle du respect mutuel.