Samedi dernier, le ministère de l’Education et celui de la Technologie ont annoncé conjointement le lancement d’un nouveau projet pilote en Tunisie. Selon les dires du ministre des Technologies de la communication, 3 007 établissements seront reliés à un réseau internet haut débit.

Un pas qualitatif pour la Tunisie

Baptisé Edunet 10, le projet s’étendra sur 18 mois et ciblera les différents gouvernorats de la Tunisie. Il devrait garantir l’accès à un réseau internet haut débit à plus de 1.5 million d’élèves et vise à améliorer le rendement de l’ensemble du personnel éducatif. Lors de la conférence de presse, le ministre de l’Education a dévoilé le coût total du projet qui franchit le seuil des 132 millions de dinars.

Il faut savoir qu’il est appuyé financièrement par la BAD (Banque africaine de développement) et la Banque internationale pour la reconstruction et le développement.

Un tel projet constitue une innovation significative pour le secteur de l’éducation. En effet, il est vrai que les méthodes classiques de l’éducation ont fait leurs preuves par le passé mais elles ont besoin de modernisation afin de pouvoir répondre aux exigences du 21ème siècle, surtout en matière de digitalisation.

Une lueur d’espoir dans un contexte de pessimisme

Au fil des années, l’infrastructure des établissements scolaires était au cœur des préoccupations nationales, notamment lors de la crise des manuels scolaires de 2022. Toujours sujette aux critiques, tous les avis s’accordent pour dire que le système éducatif doit subir des changements en profondeur et la digitalisation devrait permettre de lui donner un second souffle.

La Tunisie a déjà connu des tentatives de digitalisation comme la plateforme éducative née durant la pandémie. Mais ces tentatives se sont révélées infructueuses et c’est donc la raison pour laquelle ce projet pourrait être un tournant pour l’ensemble du secteur de l’éducation en Tunisie.

Edunet 10 est capable, si mené à terme, d’aider notre pays à surmonter de multiples difficultés notamment en ce qui concerne la qualité des cours, l’accès aux ressources éducatives et la communication entre l’enseignant et ses élèves.

En espérant que la promesse concernant l’inclusion des établissements des gouvernorats marginalisés, soit elle aussi respectée.