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“El Firma” remporte le Tanit de bronze ainsi que deux autres prix

“El Firma” remporte le Tanit de bronze ainsi que deux autres prix

“El Firma” remporte le Tanit de bronze ainsi que deux autres prix

Sur les scènes de la 24ème édition des JTC, la pièce de théâtre “El Firma” de Ghazi Zaghbani a été présentée. Il s’agit d’une œuvre d’art où cinq personnages se rencontrent dans une ferme, représentant une société marquée par une dualité de caractères entre la corruption et la justice, l’oppression et la liberté, la soumission et la rébellion.

Ghazi Zaghbani, le metteur en scène brillant, utilise le microcosme de la ferme pour symboliser le macrocosme de la société. Les personnages, incarnant des idéologies contrastées, évoluent sur un terrain théâtral qui reflète le parcours tumultueux de la Tunisie.

Après avoir participé au concours officiel JTC In, “El Firma” a remporté le Tanit de bronze, le prix du meilleur comédien et le prix de la scénographie.

Constellations de personnages : la signification d’El Firma 

Dans cette ferme, Lamjed, qui incarne la corruption politique, symbolise une époque où le pouvoir était exercé en toute impunité. Son jeune frère, un musicien timide, représente les voix silencieuses aspirant à la liberté au milieu de la confusion de l’oppression.

Ferha, la femme de Lamjed, devient une illustration poignante des innombrables personnes victimes d’un régime tyrannique. Elle lutte non seulement contre les menaces extérieures, mais aussi contre les conflits intérieurs, comme en témoigne sa relation discordante avec son propre corps. Le personnage de Maissa, la courageuse blogueuse des droits de l’homme, apporte une lueur d’espoir dans une société plongée dans l’obscurité. Elle poursuit sans relâche la vérité pour exposer les réalités dissimulées par des individus tels que Lamjed. 

Enfin, Taieb, le complice des sombres machinations de Lamjed, reflète la complicité et la duplicité qui imprègnent le paysage politique. En scrutant les couches complexes d’El Firma, on peut discerner un commentaire profond sur le paysage politique et social de la Tunisie, avant et après la révolution.

Exploration des JTC et d’El Firma avec Ghazi Zaghbani

Après la représentation d’El Firma sur la scène du Théâtre du 4ème Art dans le cadre des JTC, nous avons rencontré le brillant metteur en scène Ghazi Zaghbani pour discuter de ses opinions et de son parcours.

Que pensez-vous de cette édition des JTC ?

“ Tout d’abord, je suis ravi de notre participation à la compétition officielle de ces JTC. Le programme de cette édition était enrichi par des spectacles nationaux et internationaux d’une grande importance que nous n’avions pas eu l’occasion de voir depuis longtemps. C’est une excellente initiative, car les JTC devraient offrir aux amateurs de théâtre l’opportunité d’assister à des spectacles variés et riches.” 

Pourquoi avoir choisi un sujet aussi délicat pour El Firma ?

“Honnêtement, en observant El Firma, on peut remarquer qu’il s’agit d’une œuvre politique traitant de la situation à laquelle nous sommes confrontés en Tunisie après la révolution. Cependant, ceux qui ont assisté aux pièces de théâtre que j’ai réalisées auparavant savent que les pièces de Ghazi Zaghbani abordent toujours ce genre de sujets, faisant d’El Firma, pour moi, une continuité pour d’autres pièces de théâtre dans le même contexte, telles que “Plateau”, qui a prédit de nombreux événements survenus lors des élections précédentes, ou “El harba”, qui aborde également la dualité entre autorité et religion, etc.

Cette pièce de théâtre, El Firma, n’est pas isolée, et je ne veux pas travailler sur une pièce juste pour le faire. Je veux que mon travail porte sur des sujets dont je veux discuter et critiquer, en tant que Ghazi Zaghbani le citoyen avant le metteur en scène. Pour moi, El Firma est un signal d’alarme sur une situation critique que nous vivons actuellement, et je voulais faire la lumière là-dessus.”

Quels défis avez-vous et votre équipe rencontrés dans le cadre du projet El Firma ?

“J’ai toujours essayé d’être présent avec toute l’équipe. Il est également essentiel pour moi de remercier tous les acteurs et actrices, à savoir Ibaa Hamli, Mohamed Houcine Grayaa, Yosra Trabelsi, Oussema Ghoulem. J’insiste sur le fait que dans un tel travail, ils n’étaient pas simplement des acteurs. Par là, j’entends qu’ils ne se sont pas contentés de remplir leur rôle, mais ils étaient de véritables artistes, surtout dans cette catégorie de pièces de théâtre, croyant en leur œuvre et aux messages qu’elle transmet. Cela a toujours été ce que j’ai recherché.

Par exemple, j’ai collaboré avec Mohamed Houcine Grayaa pendant près de 7 ou 8 œuvres. Parfois, même à minuit, il m’envoie un message ou une vidéo sur un sujet dont nous voulions discuter, qu’il s’agisse d’une actualité ou d’un personnage ressemblant à un aspect de l’œuvre. Cela illustre les relations au sein de l’équipe, qui n’est pas simplement venue pour jouer dans la pièce, mais aussi parce qu’elle croit en son message central.”

Les impressions laissées par les performances impressionnantes d’acteurs tels que Mohamed Hassine Grayaa, Ibaa Hamli, Yosra Trabelsi et Oussema Ghoulem, ainsi que la mise en scène visionnaire de Ghazi Zaghbani, résonnent auprès du public. 

Grâce à leur talent artistique collectif, ils ont non seulement porté à la scène un récit puissant, mais ont également laissé un impact, invitant à la contemplation sur les nuances du paysage politique tunisien en constante évolution.

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Eslem Sebri

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