Depuis plus de trois semaines, les réseaux sociaux sont inondés par de très nombreuses photos et vidéos d’iraniens et iraniennes révoltés contre le régime actuel, à l’image de celle-ci partagée sur Tiktok : https://vm.tiktok.com/ZMFFskTcP/.
Sur ces vidéos, on y voit des femmes et des hommes en train de se couper les cheveux, de se raser la tête, de brûler leur hijab ou encore d’exprimer leur colère.
Mais comment en est-on arrivé là ?
Tout commence le 13 septembre 2022. Ce jour-là, Mahsa Amini, âgée de 22 ans, est en visite dans la capitale Téhéran en compagnie de sa famille.
De là, elle se fait arrêter par la « police des mœurs » ou Gasht-e Ershad dont la mission première est de faire respecter l’obligation du port du hijab.
La police reproche à Mahsa son voile qu’elle juge ne pas être assez couvrant et la jeune femme est donc arrêtée.
La suite ? Personne n’est sûr de rien…
Tout ce qu’on sait c’est que Mahsa Amini tombe dans le coma après cette arrestation et qu’elle décédera des suites de ses blessures trois jours plus tard, le vendredi 16 septembre 2022.
La goutte de trop pour les iraniens et iraniennes
De son côté, la police annonce qu’il n’y a eu aucun contact physique entre la jeune femme et les policiers et suggère que cette dernière aurait simplement souffert d’une « soudaine insuffisance cardiaque ». Ces déclarations ne suffisent pas à calmer les iraniens et la révolte s’enclenche.
Des manifestations éclatent alors un peu partout dans le pays au point que le gouvernement n’arrive plus à contenir cette colère qui gronde depuis bien longtemps en silence.
Hommes et femmes sortent dans la rue, bravent les interdictions et réclament la chute de la « dictature » en Iran.
Le bilan provisoire fait déjà état de 1 200 arrestations et 92 morts dans des affrontements opposant les autorités qui restent de marbre face à des manifestants déterminés à arracher leur liberté à n’importe quel prix.
La situation échappe donc totalement au contrôle du gouvernement qui accuse directement les Etats-Unis et l’Entité Sioniste d’être à l’origine de la contestation.
D’ailleurs, le gouvernement n’hésite pas à couper l’accès à internet régulièrement et à bloquer les applications de communication comme Whatsapp et Instagram dans une tentative désespérée d’empêcher l’organisation et la tenue des rassemblements, chose qui complique davantage le travail des ONGs.
Et dans le monde…
Les foules se rassemblent aussi en soutien aux iraniens et iraniennes.
Des manifestations sont ainsi organisées un peu partout à Berlin, Tokyo, Bruxelles ou encore Londres.
Ces rassemblements sont déjà parvenus à réunir plusieurs centaines, voire milliers, de personnes à chaque fois. Des hommes et des femmes de toutes les nationalités, y compris des iraniens expatriés, tous unis dans une volonté de libérer les iraniens de l’oppression.