En regardant la série Choufli Hal, on se sent nostalgique vis-à-vis des personnes qui sont parties. Des images de notre ancienne chambre, de ces longues journées de l’enfance, des amis d’enfance, de notre premier amour, défilent dans nos esprits. C’est la simplicité de la vie qui nous manque, ses petits détails, nos regards et les rêves qu’on avait autrefois.
D’autre part, cela peut être le reflet de la peur à l’égard du passage rapide des jours et des événements, ou d’un désir de revenir à cette époque, à ces endroits et ces étapes pour tout revivre comme il se doit.
Pourquoi devenons-nous de plus en plus nostalgiques ?
Peut-être que notre vie à l’heure actuelle n’est pas assez satisfaisante ou paisible qu’à cette époque-là. Maintenant, nous sommes dans une lutte constante pour faire face au temps. Nous cachons nos sentiments. Nous sommes devenus des machines dépourvues de leurs dimensions humaines. Peu importe sauf les factures d’eau et d’électricité. Cette génération qui n’avait autrefois aucune responsabilité, ses obligations sont devenues assiégées de tous les sens.
Choufli Hal est donc là pour nous rappeler que nous pouvons remonter le temps et revivre avec passion tous nos moments préférés. En regardant une scène entre Sbou3i et El Béji, nous ressentons une joie intérieure qui nous réconforte et qui nous donne un sentiment de sécurité et de sérénité.
Notre mémoire est-elle sélective ?
La mémoire n’est pas une bande vidéo qui enregistre avec précision les événements passés. L’évaluation du passé diffère d’une personne à une autre selon leurs expériences. Certains le trouve beau et passionnant alors que d’autres le perçoivent douloureux.
La vérité est que, en se rappelant le passé, notre pensée est assez sélective du moment où on ne choisit de se souvenir que des bons moments. Les mauvais, eux, sont ignorés. On dirait qu’à cette époque-là, tout était parfait. Nous avons cette pensée polaire entre le noir et le blanc, le tout ou le rien, le présent misérable ou le passé fantastique, le passé pénible ou le présent idéal. Nous accentuons, sans en avoir conscience, cette polarisation qui est le fruit d’une exagération émotionnelle.
‘’Se souvenir des choses du passé n’est pas nécessairement la même chose que se souvenir des choses telles qu’elles étaient dans le passé.’’ -Marcel Proust