Aujourd’hui, la Tunisie vit une période critique où les facteurs climatiques défavorables ont engendré d’énormes perturbations au niveau de son cycle hydrologique.
Cependant, grâce à sa tradition enracinée dans le temps et à sa volonté politique, la Tunisie a pu engager une stratégie ambitieuse de mobilisation et de développement des ressources en eau pour satisfaire toutes les demandes en progression continue résultant de la croissance démographique et du développement socio-économique. Mais pour combien de temps ?
En effet, les ressources en eau disponible s’amenuisent considérablement en raison des activités humaines ainsi que du changement climatique et des variations des conditions naturelles qui ne font qu’aggraver la situation. Ainsi, la répartition des ressources en eau à l’échelle nationale a donné la priorité à l’eau potable vitale puis en second lieu à l’irrigation, diminuant ainsi les quantités disponibles et affectant la qualité et le rendement des écosystèmes.
Suite à cette déclaration, il est indispensable de rappeler que l’économie Tunisienne repose sur un pilier : l’agriculture, qui va de mèche avec l’irrigation.
La bonne nouvelle est que, grâce à l’ingéniosité de deux peuples frères ce problème de taille pourrait éventuellement diminuer pour ne pas dire, disparaître grâce à un projet de coopération tuniso-italienne entre les régions de Nabeul et de la Sicile pour la valorisation des eaux d’irrigation et la réutilisation des eaux salines pour les puits après dessalement. Ce projet révolutionnaire a été présenté hier, 21 septembre, en présence des partenaires du projet de Tunisie, d’Italie, des représentants de l’Institut de Coopération Universitaire et du Pôle Technologique de Borj Cedria ainsi que les représentants de la commission régionale de développement agricole et des agriculteurs concernés de la région.
Visant à venir en aide à 10 agriculteurs de la région, ces eaux serviront à la plantation d’agrumes et à la culture de fraises ; plantes les plus affectées par la salinisation des eaux. Ce projet constitue une occasion en or non seulement pour subvenir aux besoins de nos agriculteurs et par ailleurs, faire survivre l’économie du pays mais aussi pour apporter un enrichissement dans le secteur agronomique Tunisien à travers le partage d’expérience entre deux pays méditerranéens.