Nul ne peut nier les difficultés grandissantes dont souffrent les régions intérieures au niveau des services médicaux. Ces dernières années, de nombreuses personnes se sont retrouvées victimes malgré elles des lacunes patentes des institutions publiques tant sur le plan des infrastructures que du personnel ou des équipements médicaux.
Heureusement, d’après les dires du directeur régional de la Santé, de nouveaux départements verront le jour à l’hôpital régional de Kasserine dès la fin janvier 2023.
Le centre-ouest synonyme de services médicaux médiocres
Contrairement à la région du Grand Tunis et aux villes côtières, les régions du centre-ouest souffrent de grandes disparités interrégionales. Selon Mourakiboun, environ 26% des institutions médicales du centre-ouest et du nord-ouest ne sont pas accessibles en bus ni par le biais du transport rural. Dans ce même contexte, une autre étude élaborée en 2015 par le ministère de la Santé indique qu’il n’y a que 1 435 médecins généralistes aux centres de ces régions, soit 0,4 médecin pour 10 000 habitants.
Il faut aussi rappeler que la constitution tunisienne garantit les soins de santé à tout citoyen et s’engage à veiller à la bonne qualité des services de soins dispensés. Or, ce n’est pas toujours le cas dans la réalité, surtout dans les régions intérieures qui souffrent de ces défaillances.
Quels sont les départements qui seront inaugurés à l’hôpital régional de Kasserine ?
Il s’agira de 7 nouveaux départements : un service d’anesthésie et de réanimation, un service d’urologie, un service de gastro-entérologie, un service de pneumologie, un service d’endocrinologie, un service d’ophtalmologie ainsi qu’une salle de cathétérisme.
Par conséquent, la capacité d’accueil de l’hôpital régional de Kasserine passera de 313 à 434 lits.
Ces nouveaux départements accueilleront par ailleurs les citoyens dès la fin janvier 2023.