Après 75 longues années de colonisation française, la Tunisie obtient son indépendance le 20 mars 1956 après de nombreuses revendications.
La date d’aujourd’hui est une date extrêmement importante pour l’histoire de notre pays et celle de son indépendance.
Souvenons-nous de notre histoire et surtout célébrons-la, nos ancêtres le méritent.
18 janvier 1952 : date de l’ancienne révolution tunisienne
C’est bel et bien un 18 janvier que l’une des plus importantes phases du processus d’autonomisation de la Tunisie a eu lieu.
La Tunisie a mis en valeur cette date importante pendant 30 années en faisant d’elle un jour férié. Mais en 1988, l’ancien président Ben Ali a substitué cette date par celle du 7 novembre 1987.
Nous connaissons tous la suite du changement de cette date. La date de la révolution est devenue le 14 janvier qui célèbre le jour où l’ancien dictateur a été renversé. Cette date a d’ailleurs récemment été remplacée par celle du 17 décembre, date qui rend hommage à l’élément déclencheur de la révolution tunisienne : l’immolation par le feu de Mohamed Bouazizi.
L’indépendance tunisienne, un long combat :
Étudier de manière approfondie l’histoire de l’indépendance de son propre pays est un devoir pour les nouvelles générations. Nous ne pouvons pas faire comme si de rien n’était. Il est impératif de se souvenir de ses origines et de son histoire. Sinon quel genre de personnes serions-nous ?
Retraçons ainsi QUELQUES dates clés :
- La colonisation de la Tunisie par la France s’instaure suite au traité du Bardo du 12 mai 1881. Le bey se retrouve ainsi initialement privé de tous ses pouvoirs en matière d’affaires étrangères, de défense du territoire et de réforme de l’administration, au profit du résident général de France. Le traité du Bardo est ensuite suivi en 1952 par les conventions de La Marsa.
- La création du premier parti nationaliste, le Destour s’est fait en 1920 mais son activité politique a par la suite diminué (en 1922).
- Un nouveau parti, le Néo-Destour, a été créé en 1934 par de jeunes intellectuels tunisiens ayant principalement été instruits dans des universités françaises.
- L’UGTT : Union générale tunisienne du travail a été fondée le 20 janvier 1946 par Farhat Hached.
Essayons maintenant de comprendre pourquoi la date du 18 janvier 1952 représente-t-elle le symbole du début de la libération de notre pays.
C’est en effet en ce jour que Bourguiba, Mongi Slim et d’autres dirigeants du PND ont été arrêtés.
L’UGTT avait déclenché une grève générale en Tunisie en appelant à une forte mobilisation de tous les marchands et commerçants.
Cette arrestation s’est faite suite aux événements entrepris par Jean de Hautecloque, un nouveau résident général français ayant mené une politique de force dès son arrivée à Tunis. Ce résident général avait interdit les activités du Néo-Destour qui avait d’ailleurs prévu la tenue d’un congrès le 18 janvier.
Ce congrès présidé par Hedi Chaker a quant à lui, quand même eu lieu. A cette occasion, une motion rappelant la volonté d’une indépendance nationale a même été votée à l’unanimité par les membres du congrès présents ce jour-là.
Par la suite, d’autres arrestations ont eu lieu (notamment celle de Hédi Chaker, de délégués du congrès…).
À partir de là, la colère et la frustration des citoyens tunisiens n’a fait que monter progressivement. Une grande violence a par ailleurs secoué plusieurs rues de la Tunisie et la liste des martyrs s’allongeait jour après jour.
L’opinion publique internationale a également joué un rôle décisif dans ce processus révolutionnaire et ce, grâce à un journaliste américain qui était présent lors des actions barbares de la France à Tazarka au Cap Bon et qui a donc pris l’initiative de dénoncer ces actes dans de nombreux journaux internationaux.
De ce fait, la France s’est alors retrouvée au pied du mur et a été contrainte de mettre fin à la répression du Cap Bon.
Mais cet épisode était très loin de signer la fin de la lutte pour l’indépendance de la Tunisie qui elle, ne faisait que commencer…
La Tunisie obtient finalement son indépendance le 20 mars 1956.
La Tunisie continue d’écrire son histoire entre émancipation de la femme, libertés, droits, progrès mais également régressions.
La Tunisie est loin d’avoir achevé l’écriture de ses pages et c’est maintenant à sa jeunesse d’en soigner les chapitres suivants afin de lui assurer un avenir prospère, avenir pour lequel ses anciens leaders et martyrs se sont battus corps et âme jusqu’au bout…